lundi 3 janvier 2011

Le cirque de Calder

La magie Calder.


SYNOPSIS DU FILM « LE CIRQUE ».

Le cirque de calder : avec des bouts de ficelle,Calder réussit à donner vie, avec humour et poésie, aux personnages traditionnels des Arts de la Piste (voltigeurs, jongleurs, écuyères, dompteurs, … une troupe de 200 figurines !

ALEXANDRE CALDER

Le sculpteur américain Calder est surtout connu pour ses mobiles et ses stabiles géants. Lorsqu’il arrive en France en 1926, il devient très vite la coqueluche du Tout-Paris artistique qui se presse aux représentations de son cirque miniature. Il y présente avec beaucoup d’humour et de dextérité les personnages traditionnels du cirque, qu’il a fabriqués avec ingéniosité à partir de dessins croqués sur le vif. Calder travaille avec des bouts de ficelle et réussit un tour de force : les multiples petites figures articulées, à base de bois, de fil de fer et autres ressorts s’animent comme par enchantement au bout de ses gros doigts.

« LA PETITE HISTOIRE DE MON CIRQUE ».

«  J’ai toujours adoré le cirque : à New York, je faisais des croquis pour un journal satirique, la Police Gazette. J’avais un laissez-passer, j’y allais tous les jours. C’est de là que date ma décision de réaliser un cirque, pour me distraire... »

Lorsque Calder commence ses premières silhouettes pour le cirque, il est fasciné par les frères Fratellini. De 1926 à 1929, il improvise une multitude de personnages : voltigeurs, jongleurs, écuyères, trapézistes, dompteurs, avaleurs de sabre, clowns, équilibristes, danseuses, conducteurs de chars, brancardiers, cantatrices, chiens savants et toute une ménagerie de chevaux, lions, éléphants, otaries... En quatre ans, le cirque augmente considérablement. La troupe, près de 200 figurines, est au point et les numéros bien réglés. Le spectacle dure plus de deux heures avec entracte. Plusieurs dizaines de personnes y assistent, que Calder installe sur des bancs de fortune. Le plus petit cirque du monde a trouvé son public...

« Mon premier acrobate était un sauteur qui avait des jambes en fil d’acier, des mains en plomb, le corps vêtu de velours jaune, et une tête faite d’une tranche de bouchon, avec des cheveux et moustaches peints à la gouache. On le laissait tomber sur ses pieds et après plusieurs tours et avec un peu de chance, il retombait sur ses mains. Il y avait aussi un dompteur de fauves et son lion. Le lion qui avait un corps en fil de fer et une tête d’étoffe orange faisait plusieurs acrobaties, et puis se trouvant assis sur un socle, lâchait deux, trois marrons que je couvrais vite avec de la sciure de bois. En tout il y a environ vingt numéros, avec un entracte, des cacahuètes et la musique exotique du gramophone dirigé par ma femme (qui est un superbe chef d’orchestre), et avec les bruits d’un tambour, des cymbales, un tuyau en carton pour faire parler le lion. Si vous aimez le cirque en grand, peut-être vous aimerez le mien ! (…) Pour la plupart des gens qui regardent un mobile, ce n’est rien de plus qu’une série d’objets plats qui bougent. Pour un petit nombre, cependant, ça peut être de la poésie. »

QUAND L’ART FAIT SES VALISES.


Lorsque Calder présente son cirque, il amorce sans le savoir une véritable révolution de la sculpture. Phénomène spectaculaire, vivant et éphémère, qui nécessite les mains de Calder pour donner le mouvement, le Cirque perd en partie son sens s’il reste inanimé, sous la cloche de verre d’un musée. Et surtout, comme le «vrai» cirque, il est populaire et drôle.

Alain Jouffroy : « Quatre ans de cirque ambulant de New York à Paris en passant par Londres, quatre ans de pitreries sociales, où le métier d’artiste se présente nu, dans sa dérision. Quatre années irreconstituables : les historiens glissent sur elles comme sur la patinoire du cirque. Pour la première fois avec Le Cirque, on a le sentiment que la sculpture peut être faite par tous, sera faite par tous. »

Philippe Piguet : « Par sa nature et son fonctionnement, Le Cirque est une oeuvre d’un genre tout à fait inédit ; l’artiste le trimbalait dans des valises au gré des représentations qu’il organisait chez des particuliers ou en galerie. Omniprésent, il traverse toute la vie de Calder jusqu’à ce dépôt qu’il en fit au Whitney Muséum de New York qui l’acquit en 1982, six ans après sa mort. »


Mobile en haut stabile en bas
telle est la Tour Eiffel
Calder est comme elle
Oiseleur du fer, horloger du vent, dresseur de fauves noirs
Ingénieur hilare
Architecte inquiétant
Sculpteur du temps
Tel est Calder.
Jacques Prévert.

Alexandre Calder (1898-1976)

Peintre et sculpteur américain reconnu pour ses « mobiles » et « stabiles » (voir ci-dessous), il réalise à partir de 1926 un cirque miniature en fil de fer, bois, chiffons qui lui vaudra un énorme succès tant auprès des artistes et intellectuels de l’époque que du grand public.

Images tirées du « Cirque » de Calder




Et nous avons tempté de produir des objets mettant en jeu une scénographie.






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